Pas de papier pour sauver les arbres, pas besoin de payer des timbres postaux, pas d'augmentation des coûts d'impression pour de nombreuses copies... Un email pollue-t-il plus qu'une lettre ?
L'email ne fait pas bon ménage avec l'écologie !
Si l'on prend en compte le cycle de vie complet d'un email (incluant notamment la fabrication de l'ordinateur ou l'électricité nécessaire au fonctionnement des serveurs d'archivage), l'énergie consommée entre son récepteur et son expéditeur est étonnante. Une société spécialisée dans les recommandations en matière de TIC ou Technologies de l'information et des télécommunications a notamment approfondi ses recherches sur l'empreinte carbone de la messagerie électronique. Dans l'une de ses études, un employé recevant 58 messages en une journée et en envoyant 33 Mo peut ainsi émettre 13,6 tonnes d'équivalents CO2. Cela représente l'équivalent de 13 allers-retours à Paris. Sans compter les conséquences sur l'épuisement des métaux principalement rares ou sur les ressources en eau indispensables à l'industrie électronique.
Le papier, un élève en nette rénovation !
Actuellement, l'industrie de l'impression et du papier en Europe suit de bonnes pratiques et normes environnementales qui contribuent à la réduction de l'empreinte carbone et à la gestion durable des zones boisées. Encres organiques ou vertes, modernisation des outils de production, papiers primaires issus de forêts responsables pour réduire la consommation d'eau, d'énergie et de solvants polluants... de nombreux efforts visent à faire progresser le papier dans la course au "respect de l'environnement". Et si l'on considère les 2 autres développements durables, à savoir le social et l'économique, le papier semble lui aussi en avance. En effet, le courrier postal génère plus d'emplois que les e-mails et l'activité économique.
Le monde numérique tente toutefois de se racheter !
Les data centers et les hébergeurs sont de plus en plus visibles pour leurs aspects environnementaux : gros consommateurs d'énergie, certains acteurs relèvent les choses. Sans vouloir être trop chauvin, certains hébergeurs ont lancé de nombreux projets ces dernières années pour réduire son effet énergétique.
Au final, dès lors que les idées reçues sur l'affluence de l'"environnement friendly" seront évacuées, ce dernier saura faire la différence entre le courrier et le papier, en fonction des usages spécifiques. Chaque outil a ses avantages, ses arguments et ses innovations à mettre en œuvre pour nous convaincre.
Si le courrier a ses avantages, les deux médias ont leur place dans le parcours du consommateur et contribuent à le conduire en magasin. Le courrier donne l'envie d'en savoir plus et d'essayer la marque ou de se rendre en magasin tandis que l'e-mail, apprécié pour sa rapidité, sa lisibilité et l'expérience sans couture, a sa praticité de diffusion et de lien vers le site web.